Snow farming

La station de Bessans stocke 10 800 mètres cubes de neige pour préparer la prochaine saison

Les stations de ski comptent parmi les premiers domaines d’activité à avoir été frappé par la crise sanitaire. La fin de la saison skiable a été complètement sacrifiée et cela représente un immense manque à gagner pour les stations et les professionnels du secteur. Résultat, la station de Bessans stocke de la neige pour préparer une ouverture anticipée en novembre 2020.

Une ouverture anticipée pour sauver l’année

Le stockage de neige, aussi appelé « snow farming », est pratiqué à Bessans depuis trois ans déjà. L’année dernière, cela avait permis à la station d’accueillir plus de 130 biathlètes lors de la reprise de leur entraînement sur neige. Une opération très rentable puisque le stockage n’avait coûté que 10 000 €. La station a déjà contacté plusieurs clubs pour les inviter à relocaliser leur entraînement en France.

A priori, le « snow farming » n’a donc pas pour objectif de permettre l’accueil des touristes dès le mois de novembre, mais la station y réfléchit. Les travailleurs du secteur ont été mis en difficulté par l’arrêt anticipé de la saison. Certains pourront patienter jusqu’en novembre grâce à un crédit pour ficp, mais un démarrage anticipé de la saison leur serait d’une grande aide.

Une quantité de neige toujours plus importante

Cette année, la station de Bessans a investi 10 000 € pour stocker 10 800 mètres cubes de neige. Cette neige est ensuite recouverte d’une sciure réutilisable chaque année. Le stock a été positionné près du stade de biathlon pour profiter de la fraîcheur du secteur et de la proximité avec la zone à enneiger en priorité.

L’année dernière, la station n’avait stocké que 8 000 mètres cubes de neige. En 2018, la quantité stockée était de 7 000 mètres cubes. Augmenter le stockage permet d’augmenter la quantité de pistes proposée au skieur. Ainsi, en 2019, la station offrait aux biathlètes une boucle de 1,5 kilomètre. En novembre 2020, elle espère pouvoir proposer une boucle de 2,5 kilomètres.

Une solution à long terme ?

Malheureusement, le « snow farming » n’est pas vraiment une solution idéale à long terme. Si cela permet d’anticiper l’ouverture des stations, ce n’est pas suffisant pour compenser la diminution des chutes de neige un peu partout en France.

Cette diminution est souvent attribuée au réchauffement climatique et la production de neige artificielle ne fait qu’accroître la pollution qui en est à l’origine. Les stations de ski se retrouvent dans une situation de tension permanente. La crise du coronavirus a révélé combien leur équilibre financier pouvait être fragile au vu des conséquences de l’amputation de quelques semaines de la saison 2020.